Les fonctions des professionnels du soin

Le directeur.rice médical.e

Le directeur médical est responsable de la gestion technique du personnel paramédical, des dossiers des consultants et de la coordination du travail des membres de l’équipe des thérapeutes par l’organisation des réunions de synthèse. Le directeur médical s’inscrit dans le respect du cadre institutionnel, avec pour mission de participer à l’élaboration et au déploiement du projet d’établissement, d’assurer l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des projets de soin (thérapeutiques et d’accompagnement), en collaboration avec l’équipe pluriprofessionnelle, et dans le respect des dispositions législatives et règlementaires en vigueur.

Les soins en CMPP sont sous responsabilité, d’un (e) pédopsychiatre, d’un(e) psychiatre ou d’un(e) pédiatre. Cette responsabilité s’exerce à un double niveau, clinique et institutionnel :

Le travail clinique des médecins comporte :

• l’organisation et la réalisation des accueils et des bilans diagnostics,
• l’accompagnement des familles dans la restitution de ces bilans et dans l’énoncé des orientations thérapeutiques proposées après concertation de l’équipe,
• les suivis thérapeutiques et psychothérapiques réguliers de certains enfants et de certaines familles.

Le.a psychologue

Le psychologue conçoit, met en œuvre à travers une démarche professionnelle propre, des méthodes spécifiques d’analyse, d’évaluation, de démarche clinique, de soins psychologiques, de conseil et de prévention. La mission fondamentale du psychologue est de faire reconnaitre et respecter la personne dans sa dimension psychique.

Les missions spécifiques du psychologue sont :

• La réalisation de bilans psychologiques : des fonctions cognitives (psychométrique, processus attentionnel…), du fonctionnement psychoaffectif, familial et relationnel,
• La réalisation de bilans d’évolution en cours de prise en charge,
• La mise en œuvre de suivis psychologiques : psychothérapeutique et/ou remédiation cognitive en individuel et/ou en groupe,
• L’accompagnement de la famille : guidance parentale, thérapie familiale, accueil parents/enfants.

Le.a psychomotricien.ne

Le.a psychomotricienne utilise des médiateurs variés et techniques appropriées (les jeux, la relaxation, la musique…) dont l’enfant pourra se saisir pour s’exprimer et expérimenter sur le plan sensorimoteur et moteur dans la rencontre à l’autre. Le.a psychomotricien.ne s’engage corporellement dans la relation en utilisant les possibilités expressives (la voix ; le toucher ; le regard ; le mouvement….) pour étayer la relation d’aide, accompagner le changement et l’évolution clinique de l’enfant. Le.a psychomotricien.ne participe de la démarche diagnostique pluridisciplinaire et peut être amené à proposer des examens complémentaires susceptibles de confirmer ou annuler des hypothèses (examens visuel ; orthoptique ; auditif ; neuropédiatrique ; neuropsychologique ; ergothérapique ;…)

Les missions du psychomotricien.ne sont :

• La réalisation de bilans qui permet d’évaluer et de distinguer le retard et/ou le trouble psychomoteur par le biais d’épreuves codifiées à partir de consignes verbales ou non-verbales dont les résultats sont étalonnés selon les âges,
• La réalisation de bilans d’évolution en cours de prise en charge,
• La mise en œuvre de thérapie et/ou rééducation psychomotrice en individuel et/ou en groupe,
• L’accompagnement de la famille : guidance parentale, thérapie familiale, accueil parents/enfants.

L’orthophoniste

L’orthophoniste traite du langage oral et du langage écrit, mais son observation ne se limite pas aux seules fonctions langagières. Elle s’étend à l’ensemble des activités et manifestations communicationnelles, relationnelles, en tant que réponse exprimée dans l’altérité de l’échange en cours. Les missions de l’orthophoniste sont :

• La réalisation de bilans orthophoniques : observations qualitatives et quantitatives à l’aide d’épreuves standardisées et étalonnées selon l’âge de l’enfant ou son niveau scolaire,
• La réalisation de bilans d’évolution en cours de prise en charge,
• La mise en œuvre de thérapie et/ou rééducation orthophonique en individuel et/ou en groupe,
• L’accompagnement de la famille : guidance parentale, thérapie familiale, accueil parents/enfants.

Le psychopédagogue

Le psychopédagogue accompagne des enfants et adolescents qui, au cours de leur cursus scolaire, présentent des troubles d’apprentissage, des troubles du comportement, des difficultés d’adaptation dans leur établissement, ou encore des troubles neurodéveloppementaux. Le psychopédagogue devra définir ce qui constitue un frein à l’apprentissage, que ce soit d’ordre sociologique, psychologique ou physiologique.

Le Cadre Légal

Texte fondateur de l’activité CMPP

• e A.32 décret n°63-146 du 18/02/1963
• Circulaire n°35 bis du 16/04/1964

Texte de référence de l’activité CMPP

• Loi n°2002-02 du 02 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale
• Loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
• Décret n°2005-1752 du 30 décembre 2005 relatif au parcours de formation des élèves présentant un handicap
• Circulaire n°2005-129 du 19 aout 2005 relatif à la scolarisation des élèves handicapés
• Circulaire n°2006-126 du 17 aout 2006 relatif à la mise en œuvre et suivi du projet personnalisé de scolarisation (PPS)
• Loi n°2016-297 du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant

Déontologie et secret professionnel

L’exercice des droits et libertés individuels prévu par la loi du 2 janvier 2002 est garanti à la personne accueillie et, de par sa situation de mineur, à ses responsables légaux.

Les personnels du CMPP sont soumis au secret professionnel, apparenté au secret médical. Le CMPP ne recueille ni ne divulgue aucune information auprès d’un tiers sans l’accord préalable du représentant légal. Il existe trois exceptions à cette règle :

• Si l’enfant est adressé dans le cadre d’une mesure judiciaire ou éducative, le CMPP peut prendre contact avec les intervenants à condition de prévenir l’enfant, ses parents ou son tuteur légal.
• Des informations “diagnostiques” sont obligatoirement données au médecin-conseil de la caisse d’assurance maladie pour les formalités de prise en charge.
• Le secret professionnel est levé en cas de suspicion de “privations ou de sévices, y compris lorsqu’il s’agit d’atteintes sexuelles” (article 226-14 du code pénal) et le CMPP peut être amené à signaler ces cas aux autorités compétentes.

Le CMPP ainsi que son équipe se doivent de respecter les règles de déontologie et d’éthique médicales découlant de la responsabilité de la direction médicale.